Le Corbusier à inscrit au patrimoine de l’architecture française quelques églises ou chapelles dont la plus célèbre est la Chapelle Notre-Dame du Haut.
À ce jour, je n’ai pas encore eu la chance de la visiter mais j’ai pu aller à plusieurs reprises dans les 2 autres créations cultuelles marquantes de Le Corbusier, à savoir l’i-conique église Saint-Pierre à Firminy et le Couvent de La Tourette qui intègre l’église réservée aux frères étudiants dominicains que je vous présente ici.
Avec ce reportage photographique d’architecture intérieure (religieusement effectué), je vais vous dévoiler en détail dans ce premier volet une partie de ce lieu de prières et d’études que représente le Couvent Sainte-Marie de La Tourette.
Intérieur de l’église du couvent de La Tourette
Avec le couvent de La Tourette et son église de béton, l’architecte Le Corbusier à pu marier le coté conceptuel et brutaliste de son architecture avec l’austérité qui prévaut dans la pratique du culte religieux.
Une porte au bout d’un couloir
L’église, réservée à l’origine aux frères dominicains, à son entrée principale à l’intérieur du couvent.
La porte principale en métal est sobre et assez massive. On y accède par un long couloir longé par des piliers en béton et baigné d’une lumière naturelle sur un coté qui rayonne au travers de baies vitrées rythmée par des séparations horizontales et verticales.
Cette porte métallique, qui évoque, par son style, plus une porte de coffre fort qu’une porte d’église habituelle, pivote entièrement (et difficilement) sur un axe vertical.
Une fois ouverte complètement, elle laisse entrevoir au fond de l’église l’un des premiers puits de lumière, une fente horizontale de couleur rouge laissant pénétrer un peu de la lumière extérieure à l’intérieur de l’église.
L’étroite petite porte à l’intérieur de la plus grande est certainement beaucoup plus pratique pour un frère dominicain venant faire sa prière quotidienne.
L’obscur, scène de culte
Lorsque l’on pénètre à l’intérieur de l’église, on est saisi par le contraste entre la l’obscurité et l’extrême luminosité provenant de fentes murales horizontales colorées. Le temps de s’habituer à la pénombre, la première impression visuelle est donc assez bien transcrite dans cette première photographie.
Les puits de lumière prennent diverses formes : rectangulaires sur le plafond de l’église et pour les fentes horizontales sur les murs et presque circulaires comme celle ci-dessus située dans le transept qui contient plusieurs autels.
Et la lumière fut
Dans cette image de l’intérieur de l’église, j’ai ajouté un peu de mes lumières…
Dieu et Le Corbusier pardonneront peut-être le photographe qui ne respecte pas la volonté obscure de l’architecte ni la solennité du lieu qui est extrêmement sombre mais je peux vous montrer ainsi toute la structure intérieure de la nef, éclairée grâce à ses puits de lumières et par ses « meurtrières » colorées. Tout est fait pour que la lumière, forcément divine, arrive de façon spectaculaire et inspire au recueillement.
Transept hauts en couleur
Dans l’un des transepts séparé en deux par un mur de béton peint en jaune, on trouve 3 puits de lumières ronds et colorés, des petits bancs en béton en forme de croissants ainsi que plusieurs autels « d’entrainement » pour les frères dominicains.
Dans les parties techniques ou la sacristie on retrouve les couleurs emblématiques de Le Corbusier, le Bleu, le rouge, le vert et le jaune qui rythment de façon conceptuelle les éléments de décors, portes, meubles, tuyaux, encadrements ou de structure intérieure comme les murs en béton.
Crépie chapelle
A l’opposé du bâtiment, près des cellules des frères dominicains se trouve aussi un autre lieu de culte, une petite chapelle d’environ 25m2 dont on fait vite le tour.
La chapelle est très étroite et tout en hauteur et comporte, elle aussi, un puits de lumière en son sommet. On y retrouve le code couleur vert de l’armoire comme dans la sacristie et le noir pour les poignées.
Les portes jaunes de communication interne ont toutes une protection noire d’origine autour de la poignée pour les protéger des salissures.
C’est dans ce genre de petits détails que l’on perçoit le « jusqu’au-boutisme » et la rigueur de l’architecte Le Corbusier.
Fin de reportage pour cette première partie de la visite intérieure consacrée à l’église et à la chapelle du Couvent de La Tourette, vous pourrez trouver d’autres sujets sur Le Corbusier dans ce blog de photographe d’architecture.
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Thierry Allard
Une porte s’entrouvre sur la suite de la visite intérieure du couvent de La Tourette ainsi que sur ma circumambulation extérieure du couvent de Le Corbusier…
Tres bien mais vous devriez laisser vos coordoonnées sur ces blog
Oui, vous avez entièrement raison. Je vais les ajouter !